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La question sur un corpus

Méthode : La question sur le corpus.

 

 

Dans la première partie de l’épreuve écrite de français, un ensemble de textes et de documents (dit «corpus de textes ») ou un seul texte long est soumis au candidat, avec une ou deux questions d’étude évaluées sur 4 points. Cette question invite le candidat à mettre en relation les différents documents, et, par les pistes qu’elle suggère, elle prépare parfois la seconde partie de l’épreuve.

Il ne s’agit en aucun cas de faire une étude détaillée des documents mais d’observer la façon dont ils s’éclairent mutuellement et dont ils éclairent l’objet d’étude. Il faut présenter une réponse synthétique à la question et ne pas y consacrer trop de temps. On veillera donc à ne consacrer qu’1 heure maximum à ces questions, et à ne pas trop développer la réponse . (2 pages maxi)

 

Comment procéder ?

 

1. Observez attentivement le corpus à l’aide du paratexte : nature des documents, époque, auteur. Prenez garde aux documents dits « annexes » qui ne font pas partie à proprement parler du corpus. Ne confondez pas date d’écriture avec date de publication, fragment de l’oeuvre et oeuvre elle-même... Le corpus renvoie à un ou plusieurs objets d’étude au programme. Il faut donc identifier les objets d’étude convoqués par les textes. Cette observation doit vous permettre de comprendre l’association de ces différents textes, ce qui a justifié leur rapprochement.

 

2. Lisez attentivement les textes du corpus, vérifiez que vous les comprenez bien. Il y a forcément des éléments qui échappent à une première lecture, c’est pourquoi il est nécessaire de lire au moins deux fois chacun des textes du corpus !

 

3. Comprendre et traiter la question préalable : Il faut bien prendre le temps de comprendre la question préalable pour vérifier qu’elle ne comporte pas une consigne implicite (par ex : « En quoi ces apologues sont-ils différents? » nécessite de montrer que les textes sont bien des apologues). Repérez les mots-clés. Reformulez la question.

 

4. Analysez les textes du corpus : Pour répondre aux questions, il est nécessaire de passer par un court travail d’analyse des textes (avec feutres fluos) qui s’effectue au brouillon. En fonction de la question posée, ce relevé doit vous permettre de justifier votre réponse par des procédés d’écriture ou des citations. Attention, il ne s’agit pas d’analyser chaque texte pour en faire un commentaire! Votre analyse doit se limiter à ce qui est demandé par la question. Ne perdez pas de vue la question. Surlignez les éléments de réponse directement dans les textes; identifiez des procédés (à griffonner à côté du texte, dans les marges).

 

5. Rédigez :

 

- La réponse à la question doit prendre une forme rédigée, il est donc interdit d’utiliser des abréviations, des tirets, des phrases nominales… Evitez aussi d’indiquer les textes par des numéros: «texte 1 », « texte 2 »… Ecrivez plutôt "L'extrait de Montaigne..." ou donnez le titre de l'oeuvre "L'extrait de Candide..."

- La réponse doit être organisée. Il faut pour cela avoir une idée très claire des différents points que vous souhaitez développer. L’idéal est d’avoir, au brouillon, préalablement, énuméré tout ce que vous souhaitez dire. Elaborez un plan pour répondre à la question. Puis, au propre, commencez par rédiger l'introduction. Celle-ci doit présenter très brièvement les documents en mettant en relief leurs points communs, (époque, genre, thème…) puis rappellez succinctement l’objet de la question. Evitez de donner la réponse dès l'introduction.

Très important : Le plan à adopter est rarement de traiter un texte après l’autre (plan analytique). Il faut au contraire organiser votre réponse en un plan qui permette de comparer les textes (plan synthétique).

- La réponse doit être justifiée.

Les remarques sont justifiées à l’aide du texte, soit par des citations, soit par des procédés d’écriture (métaphore, vocabulaire axiologique, temps des verbes, structure des phrases, ponctuation, etc.). Cependant, contrairement au commentaire littéraire qui demande d’être plus exhaustif, on ne vous demande pas de relever tout ce qui justifie une idée.

- La justification de la réponse doit être intégrée au propos.

Les citations sont introduites par une courte phrase et intégrées au propos. Ne pas juxtaposer les citations au propos ou les mettre entre parenthèses à côté de la réponse. Ainsi, on n’écrit pas : Nous lisons alors le discours d’un personnage civilisé, s’exprimant dans un langage choisi («misanthrope», « faste », «calomniateurs »)

Mais on écrit :

Nous lisons alors le discours d’un personnage civilisé, s’exprimant dans un langage choisi. Le vocabulaire quil utilise est soutenu. On trouve des termes comme « misanthrope », «faste», «calomniateurs » (l. 3, 10, 12).

- Le style doit être soigné

Il convient de gommer les répétitions, d’employer le lexique de l’analyse littéraire, de respecter la ponctuation (préférez les phrases courtes), et de rédiger non seulement avec élégance mais sans barbarisme ni solécisme.

- La conclusion doit se référer à la question en y répondant très explicitement.

 

 



20/08/2018
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